Slider

mercredi 27 janvier 2016

Introduction à la micro-économie : La Théorie du consommateur

Objectifs
L'objet de cette approche est de répondre à la question suivante : comment un individu décide-t-il de répartir son budget entre les différents biens et services disponibles ? Il nous faut pour cela déterminer les conditions de l'équilibre du consommateur. Nous n'étudions ici que l'approche ordinale développée par l'Italien Pareto qui met l'accent sur les contraintes observables et quantifiables (la contrainte budgétaire en particulier).

Calcul économique en termes d'indifférences

Le point de départ de la théorie est l'hypothèse que tout consommateur a un ensemble défini de préférences. Etant donné 2 complexes de consommation C1 et C2, par exemple deux paniers de la ménagère, ayant un même coût. Le consommateur est capable de dire s'il préfère C1 à C2 ou C2 à C1 ou encore s'ils lui sont équivalents. Autrement dit la relation C1 préféré ou équivalent à C2 est complète. C'est le premier axiome de la théorie.

 
Le deuxième axiome est de transitivité : si C1 est préféré à C2 et si C2 est préféré à C3 alors C1 est préféré à C3. Cette condition est nécessaire si des choix cohérents doivent être faits entre un grand nombre d'alternatives.
Le troisième axiome est celui de la non-saturation : si deux complexes de consommation contiennent, par exemple, la même quantité d'un bien X, mais si l'un contient une plus grande quantité de Y, c'est ce dernier qui sera préféré.
Le quatrième axiome est celui de continuité : supposons que le complexe de consommation A est le même que le complexe de consommation B, mais que B contient un peu moins d'un bien X. Conformément à l'axiome de non-saturation, A sera préférable à B. Supposons que l'on ajoute à B une certaine quantité de Y. Selon l'axiome de continuité il existe une certaine quantité de Y qui, ajoutée au complexe de consommation B le rendra indifférent par rapport au complexe A.
Tels sont les axiomes de base utilisés pour formuler la théorie du choix du consommateur.

A. Les courbes d'indifférence

Il s'agit d'un procédé graphique qui permet, à l'aide de simplifications, de percevoir comment peut s'effectuer le choix du consommateur.
L'hypothèse la plus forte est que le choix se limite à 2 biens (ou 2 complexes de biens), ce qui permet de tracer des courbes simples sur un système d'axes-plans.
Le consommateur dispose d'un revenu et chaque bien a un prix. Comment le consommateur effectuera-t-il ses choix ?
Supposons que notre consommateur ait le choix entre l'achat de pain et de brioche (on pourrait tout aussi bien prendre deux autres biens ou services ou deux complexes de bien, mais il est plus simple de travailler avec deux biens que l'on peut distinguer aisément). La satisfaction totale, U, dégagée par le consommateur dépendra des quantités de chacun des deux biens qu'il peut acheter.
U = f(x, y)
Avec x quantité du bien X et y quantité du bien Y
On peut penser que cette fonction augmente avec les quantités x et y des biens X et Y acquises pour satisfaire les besoins.
Il existe une quantité de points correspondant chacun à une combinaison de X et de Y et procurant au consommateur la même satisfaction. Il peut retirer la même satisfaction en consommant une grande quantité de pain et une petite quantité de brioche, ou l'inverse, ou toutes les combinaisons possibles entre les deux.
Figure 3
Figure 3
Il est ainsi possible de tracer une courbe sur laquelle chaque point procure au consommateur la même satisfaction. Le lieu de toutes ces combinaisons de produits qui procurent un même niveau de satisfaction forme une courbe d'indifférence.
Si P1 et P2 sont deux points de la même courbe d'indifférence, les quantités de marchandises correspondant à P1 et celles correspondant à P2 sont également satisfaisantes.

Particularités :
  • Une courbe d'indifférence a, normalement, une pente négative (elle descend de la gauche vers la droite) ; cela signifie qu'une grande quantité de X et une petite quantité de Y procurent la même satisfaction qu'une grande quantité de Y et une petite quantité de X.
  • Plus une courbe est élevée (en haut et à droite), plus grande est la satisfaction qu'elle procure. Passant de U1 à U2 le consommateur obtient plus de pain et de brioche à la fois ; sa satisfaction croît donc. L'ensemble des courbes d'indifférence que l'on peut ainsi tracer forme une carte d'indifférence.

B. Le taux marginal de substitution entre produits

Nous avons pu dire qu'un même degré de satisfaction pouvait être obtenu en combinant des quantités variables de deux biens. Cela signifie que le consommateur accepte de substituer quelques unités d'un bien pour acquérir quelques unités d'un autre bien. Cela s'explique par le concept d'utilité marginale. Le terme marginal signifie que nous ne raisonnons plus ici sur la totalité de la satisfaction dégagée par le consommateur, mais seulement sur la dernière unité consommée d'un bien. Ce raisonnement à la marge est courant en économie. Exemple : le taux marginal d'imposition correspond au taux de la tranche d'imposition la plus élevée.
Calcul du taux marginal de substitution :
Le taux marginal de substitution de X en Y est égal à l'inverse du rapport des utilités marginales de X et Y.
Équation
Ce rapport est décroissant. En effet, l'utilité marginale d'un bien est elle-même décroissante : la consommation de la troisième brioche apportera moins de satisfaction que celle de la première et, passé un certain point, il y aura désutilité puisque le consommateur aura dépassé le point de satiété et, dans cet exemple, attrapera une indigestion. Le même raisonnement peut être tenu pour toute consommation ou activité.
Donc, puisque les utilités marginales sont décroissantes, si l'on diminue la quantité de Y son utilité marginale augmente et, inversement, en augmentant la consommation de X son utilité marginale diminue. De ce fait, le taux marginal de substitution décroît, ce qui implique la convexité des courbes d'indifférence.

    La maximisation de l'utilité

Le problème réside dans la confrontation des besoins et des moyens. Le consommateur doit en effet tirer le parti maximum, le maximum de satisfaction, d'un revenu déterminé. C'est la confrontation de la droite de budget et de la carte d'indifférence qui déterminera quelle quantité du bien X et du bien Y il lui faut consommer pour dégager le maximum de satisfaction de son revenu.

A. La droite de budget

Le consommateur dispose d'un revenu R et les prix des biens X et Y sont respectivement Px et Py.
Considérant que la totalité du revenu est dépensée, on peut écrire que R = Px.X + Py.Y
Il est alors possible de tracer la droite de budget en simulant deux cas limite :
  • Le consommateur veut dépenser tout son revenu en achats du bien X. Il peut donc obtenir = N unités de X.
  • Le même calcul peut être fait avec Y. dans ce cas le consommateur peut obtenir = U unités de Y.


Fig 5 : Droite de budget

Fig 5 : Droite de budget
En joignant ces deux points on obtient une droite de budget
L'équation de cette courbe est linéaire, de type y = ax + b, de pente
Cette pente peut encore s'exprimer comme étant négative et égale au rapport des prix des biens X et Y
 Exemple
R = 64 Euros
PX = 16 Euros
Py = 8 Euros
  • Si le consommateur n'achète que x de biens X il obtient : 64 / 8 = 4 unités du bien X
  • S'il n'achète que du bien Y, il obtient 64 / 8 = 8 unités du bien Y
Entre ces deux limites il peut obtenir toutes les combinaisons possibles de chacun des deux biens en dépensant la totalité de son budget.
La pente de la droite de budget serait ici de

B. Droite de budget en cas de modification du prix d'un bien




Fig 6 : Courbres
Fig 6 : Courbes
En cas de modification du prix d'un bien, la droite de budget change automatiquement d'allure. Par exemple, si Px diminue à plusieurs reprises alors que Py demeure constant, on obtient les courbes successives suivantes.

Le même type de raisonnement peut être tenu si c'est le revenu qui se modifie. En cas d'augmentation du revenu, la ligne de budget glisse vers la droite et inversement en cas de diminution.

Introduction à l'economie : Les principaux courants de la pensée économique

Un économiste est une personne spécialisée dans l'étude des phénomènes économiques. C'est un chercheur, un universitaire, qui élabore des thèses relatées dans des ouvrages.

La pensée économique : l'ensemble de la recherche en Économie repose sur les réflexions de quelques grands économistes dont chacun appartient, à l'époque où il a vécu, à une école de pensée ou courant de pensée. Leurs ouvrages ont souvent servi de références à l'analyse économique.

Le début des premiers courants de pensée économique remonte à la fin du 18ème et début du 19ème siècle. Il se confond approximativement avec le début de la révolution industrielle.

Adam Smith, dont le célèbre traité Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, première étude sur ce thème, lui valut d'être considéré comme le père de la science économique moderne.

Les grands courants de la pensée économique :

L’École classique : Adam Smith (1723-1790), Ricardo (1772-1823)


Ils analysent les principales fonctions économiques (la production, la consommation, les échanges) et se montrent confiant dans les mécanismes du marché, pour assurer les grands équilibres et la croissance économique. Ils sont tous partisans du libre-échange.

Trois points fondamentaux caractérisent ce courant de pensée :
  • la liberté des individus (liberté d'entreprendre, liberté de contracter, liberté de concurrence).
  • le marché comme régulateur de l'économie, dont le fonctionnement assure les grands équilibres.
  • la non intervention de l'État dans la vie économique.
  • L’État se contente d'assumer les fonctions régaliennes (la police, la défense nationale, l'Éducation nationale, la justice).
L'École néo-classique : Menger (1840-1921), Walras (1834-1910) sont les fondateurs

Ils approfondissent et rénovent la pensée classique d'où son nom. Les questions qui les intéressent, entre autres :
  • Comment se forment les prix des biens et des facteurs de production ?
  • Comment la richesse produite est-elle répartie entre les facteurs de production ? (salariés, propriétaires, État).
Classiques et néo-classiques forment le courant libéral

École marxiste : Karl Marx (1818-1883)

Il critique l'économie libérale. L'économie de marché est profondément injuste et inégalitaire. Les individus ne sont ni libres, ni égaux dans la répartition de la richesse (plus-value). Il est à l'origine de l'économie socialiste.

École keynésienne : Keynes (1883-1946)

L'économie de marché n'est que rarement en équilibre. Pour Keynes, l'État doit intervenir dans la vie économique pour rétablir les grands équilibres. Dans sa théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), il justifie le recours au déficit public pour stimuler l'emploi.
                            

mardi 26 janvier 2016

Economics

Economics is the social science that describes the factors that determine the production, distribution and consumption of goods and services. The term economics comes from the Ancient Greek